sahc, Société archéologique et historique de la Charente, collections

      Le musée de la Société archéologique et historique de la Charente présente des collections en rien négligeables. On ajoutera que, par sa politique de dépôts de longue durée à d’autres musées, des prêts à des expositions temporaires, il participe pleinement de la vie culturelle du département.

     L’immeuble présente des collections variées, qui lui conservent, en une certaine manière l’aspect de maison de collectionneur, ou cabinet d’amateur éclairé, qui fut celui du temps où feu le président George l’habitait.

     Les collections d’émaux comportent une belle série de pièces champlevées du XIIIe siècle, dont deux pignons de châsses, une pyxide, des crucifix, et des émaux peints, principalement des images de saints, des XVIIe et XVIIIe siècles. Un Christ en bronze du XIIIe siècle est particulièrement remarquable. On notera encore une belle Vierge à l’Enfant assise sur un trône, en bois polychrome, du XIVe siècle. La peinture est peu représentée, mais une belle Résurrection sur bois, œuvre d’un maniériste anversois de la fin du XVIe ou du tout début du XVIIe siècle, de même qu’une croix peinte sur fond d’or du quattrocento, méritent l’attention.

     Parmi les faïences, le saladier à l’escargot de la manufacture Sazerac d’Angoulême, du XVIIIe siècle, est célèbre. La collection de faïences à couverte bleue, dite « en bleu d’Angoulême », attribuées à la même manufacture, est la plus importante conservée dans une collection publique.

     Un beau cartel d’époque Louis XV, en bronze et vernis Martin, témoigne de l’habileté des artisans d’Angoulême du XVIIIe siècle.

     D’importantes découvertes d’époque gauloise sont présentées au rez-de-chaussée : le mobilier des tombes de Pressignac et de Puyréaux, et l’épée de Juac à Saint-Simon. Plaques-boucles mérovingiennes, céramiques gallo-romaines et médiévales sont encore exposées dans les vitrines du rez-de-chaussée.

     La première galerie lapidaire du jardin est consacrée à la période gallo-romaine. On y remarque de modestes vestiges venus de Chassenon et du théâtre des Bouchauds, et des statues de provenances diverses du département, dont celle de la déesse Epona trouvée à Rouillac. De nombreux blocs sculptés, chapiteaux de monuments publics ou vestiges de monuments funéraires, comme les impressionnants lions couchés, ont été trouvés lors des démolitions de tronçons du rempart du Bas Empire d’Angoulême. La seconde galerie lapidaire est, elle, dédiée au Moyen Âge, à la Renaissance et aux Temps modernes. À côté de beaux chapiteaux des XIe et XVIIe siècles, le tympan roman de l’église de Champniers, portant l’image du Christ entouré du Tétramorphe, est particulièrement remarquable. Deux gisants, dont celui d’un seigneur de Chambes, et la plate-tombe d’un comte d’Angoulême, sont à signaler, de même que quelques vestiges sculptés du château d’Angoulême.

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